Résumé:
En conclusion de ce travail sur l’ouverture de la brèche à travers la Langue de Barbarie, quelques points majeurs méritent d’être retenus. Il ressort d’abord que la Langue de Barbarie est une unité géomorphologique littorale fragile et fragilisée. Elle connaissait un mouvement naturel continu d’érosion sous l’action de la houle NNW et des vents. Sa dynamique naturelle a été modifiée à la suite de l’érection des barrages de Manantali et de Diama sur le fleuve Sénégal. La flèche sableuse s’est étirée progressivement vers le sud, au point qu’elle a dépassé son record de longueur. De même, ses cycles de rupture naturelle se sont allongés : depuis 1973, elle n’a pas connu de rupture. Cette progression vers le sud a contribué significativement à l’aggravation du phénomène des inondations au moment des crues de l’hivernage dans l’estuaire du fleuve Sénégal et en particulier à Saint-Louis. Les inondations sont devenues plus fréquentes et durement ressenties par les populations de Saint-Louis, à telle enseigne que les autorités publiques se trouvaient soumises à une forte pression pour trouver une solution durable à ce fléau, qui dégrade fortement les conditions d’habitat au niveau de la ville. De solution en solution, on est arrivé à l’ouverture de la brèche à travers la fragile flèche littorale de la Langue de Barbarie. Mais avec l’ouverture de cette brèche, la flèche sableuse apparaît aujourd’hui comme menacée
Téléchargement du fichier: fe11342.pdf L’ ouverture d’ une brèche à travers la Langue de barbarie (Saint-Louis du Sénégal).