Lutte contre la bilharziose urinaire dans la région de Djembering (Basse Casamance – Sénégal). Compte rendu des missions 2001 et 2002

 
Résumé:
La bilharziose s’impose comme une des grandes endémies mondiales par le nombre d’individus contaminés, sa morbidité et sa mortalité. Les séquelles de cette maladie peuvent être désastreuses, en particulier en cas d’atteinte par Schistosoma haematobium, l’agent de la bilharziose urinaire. L’évolution de cette parasitose peut, en effet, entraîner une destruction des reins, un cancer de l’arbre urinaire, une anémie surtout si associée à l’ankylostomose très fréquente dans cette région, voire une stérilité définitive dont on mesure le grave retentissement humain, en Afrique, au plan socioculturel. ‘ Action Médicale Kassoumaye ‘ travaille en basse Casamance dans la région de Djembering depuis deux ans et a décidé, en accord avec les autorités locales de lancer un programme de Santé publique avec, pour première priorité, la lutte contre la bilharziose urinaire. Une pré-enquête, réalisée chez des enfants, avait, en effet, révélé, parmi les pathologies les plus fréquentes (rhinopharyngites, diarrhées) une hématurie macroscopique chez un grand nombre d’entre eux, signe révélateur d’une prévalence probablement importante de la bilharziose urinaire. Il s’agit maintenant d’établir un cliché réel des paramètres entretenant la parasitose en étudiant la prévalence et même le taux d’incidence pour mieux adapter les méthodes de lutte. Puis, d’obtenir la baisse de la prévalence en traitant le réservoir humain (enfants de 5 à 14 ans) éliminant le maximum d’oeufs dans le milieu extérieur (Les personnes plus âgées ont une élimination d’oeufs faible ou nulle et ne participent que très peu à la contamination des mares). Quatre missions ‘ bilharzioses ‘ se sont donc succédées jusqu’ici : la première, avant l’hivernage (février 2001) a dépisté les enfants des classes primaires et des collèges du village de Djembering afin d’établir un chiffre de prévalence ; la deuxième a complété le dépistage, mais surtout a traité les enfants dépistés précédemment. Un dépistage des enfants négatifs avant ‘hivernage, a permis de faire une enquête d’Incidence ; la troisième et la quatrième ont complété le dépistage et le traitement dans les villages environnants, dix au total
 
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