Commission nationale du développement durable : examen décennal de l’agenda 21. Rapport du Sénégal

Résumé:
Après la tenue de la Conférence des Nations Unies sur l’Environnement et le Développement de 1992, le Sénégal a mis en place une Commission Nationale pour le Développement Durable qui a pour objectif d’élaborer une stratégie nationale sur le Développement Durable et d’assurer un suivi de l’intégration de l’Agenda 21 dans les différentes politiques sectorielles du pays. A l’analyse, le constat suivant peut être fait : les quarante (40) chapitres de l’Agenda 21 qui passent en revue les différents secteurs de développement ont plus ou moins été visités par les décideurs politiques du développement au Sénégal. Mais le résultat escompté, qui était la prise en compte effective de ces recommandations n’a toujours pas été une réalité. Cependant, les différents groupes qui ont eu à travailler sur les chapitres de l’Agenda 21 ont fait l’état des débuts d’exécution d’une politique de Développement Durable sectorielle. Il peut être retenu pour l’expérience sénégalaise, que la mise en place de cette commission a enclenché tant bien que mal, la prise en compte des préoccupations environnementales dans les politiques sectorielles de développement. C’est ainsi qu’il est noté l’existence d’une politique de développement humain durable qui a été le fondement du 9e Plan de Développement Economique du Sénégal. Dans ce 9e Plan, la politique sectorielle de développement agricole durable a mis en exergue les différentes préoccupations environnementales(détérioration des ressources végétales, hydrauliques, pédologiques, etc.) qui doivent être intégrées de façon effective pour l’amélioration de la productivité agricole qui sous-tend la sécurité alimentaire recherchée. Il en est de même pour la politique de développement industriel durable qui a intégré la prise en compte des pollutions et nuisances qui entravent un épanouissement de qualité du secteur industriel. Il peut être accepté que, théoriquement toutes ces politiques sectorielles se soient engagées dans la durabilité de leur développement. Mais les contraintes, pour atteindre ces objectifs, ont pour noms : – absence d’éducation, d’information, de formation environnementale fondamentale pour la compréhension du concept de Développement Durable ; – non valorisation du potentiel existant en matière de gestion écologiquement rationnelle des ressources de l’Environnement ; absence de capacités techniques matérielles, institutionnelles, financières et adéquates pour réussir le Développement Durable. Ces contraintes qui ont été examinées durant cette évaluation de l’Agenda 21 ont permis de faire le point sur les efforts menés dans les différents secteurs mais surtout les recommandations faites pour améliorer l’exécution des actions entreprises pour atteindre le Développement Durable. Il faut signaler que, dans le cadre de cet examen mondial de l’Agenda 21, la solidarité internationale veut que toute partie apporte, au moment de la négociation, des propositions concrètes de sortie de crise qui prévaut au niveau mondial. En effet, la lutte contre la pauvreté issue de la détérioration des ressources de l’Environnement qui était le mot d’ordre que l’Agenda 21 s’était fixé durant cette dernière décennie, n’est pas encore menée de façon efficace et efficiente. Si les partenaires internationaux ont pris l’engagement d’assister notre pays dans l’exécution de ces programmes d’amélioration des conditions de vie, au niveau national, le respect des engagements financiers et techniques allant dans ce sens n’est pas encore performant. C’est ainsi qu’il faudrait une responsabilisation et un engagement à tous les niveaux des acteurs de développement pour réussir le combat engagé contre la pauvreté qui s’accentue à cause de la détérioration des ressources de l’environnement. La prochaine décennie vers laquelle nous nous acheminons doit être pour nous, pays en développement, celle du défi du Développement Durable à relever. Les enjeux ont été précisés, les engagements pris, leur concrétisation est de rigueur pour tous les acteurs du développement que sont les Etats, les ONG, le secteur privé, la société civile, etc. Toute catégorie d’acteurs doit être responsabilisée dans son secteur pour rendre réelle la marche vers le Développement Durable. Les recommandations faites doivent être traduites par des actions concrètes
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