Résumé:
La vallée du fleuve Sénégal a connu tout au long de son histoire des inondations qui ont retenu l’attention de la plupart des auteurs. Les fortes crues des années 1683, 1789, 1860, 1879, 1890 et 1950, relatées par Gallieni, J. De Rochefort, Adanson et le colonel Frey, en constituent de parfaites illustrations. Pour remédier aux effets des conditions climatiques défavorables, atténuer la réduction dramatique des écoulements et assurer une meilleure maîtrise des ressources en eaux, d’importants travaux d’aménagement ont été réalisés sur le fleuve Sénégal. Ainsi, l’Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal (OMVS) qui regroupe la Guinée, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal, y a construit, à la fin des années 80, le barrage hydroélectrique de Manantali en amont et le barrage anti-sel de Diama en aval. Depuis quelques années, on semble noter dans le bassin le retour d’une période d’abondance pluviale qui entraîne l’écoulement d’importants volumes d’eau vers la basse vallée et l’estuaire. Avec les lâchers de la retenue de Diama des volumes importants d’eau qui déferlent vers l’embouchure, pouvant occasionner des inondations notamment au niveau de la ville de Saint-Louis où ces phénomènes sont devenus très fréquents depuis quelques années. Les hypothèses de travail formulées dans le cadre de cette étude tournent autour des points suivants : la variabilité climatique dans le bassin a des impacts parmi lesquels les inondations constituent une des manifestations les plus dramatiques ; la télédétection et les Systèmes d’Informations Géographiques (SIG) sont des outils performants à la compréhension de l’hydrologie du fleuve et la gestion efficace des risques d’inondations dans le bassin et plus particulièrement dans la ville de Saint-Louis ; les différentes modifications notées dans l’estuaire du fleuve Sénégal depuis l’aménagement du barrage de Diama, ont une influence sur les phénomènes d’inondation et enfin ; l’occupation anarchique de l’espace et l’absence d’un réseau d’assainissement viable exposent la ville aux risques d’inondation. Pour la présente étude, il s’agit d’aborder l’analyse des inondations en privilégiant l’apport de la Télédétection et des SIG, ainsi que la modélisation mathématique.
Téléchargement du fichier:11494 Gestion des catastrophes naturelles par télédétection et SIG (GESCAN).
