Titre : Gestion intégrée et développement durable des régions côtières et petites îles. L’évaluation d’un aménagement littoral : la pêche et l’ouverture de la brèche sur la langue de barbarie (grande côte sénégalaise) impact écologique et économique
Localisation : CRD-OMVS
Numéro accession : 12135
Collectivité auteur : Université Cheikh Anta Diop
UNESCO
Ville d’édition : Dakar, Sénégal
Date d’édition : 2004
Editeur : Faculté des Lettres et Sciences Humaines Département de Géographie
Collation : 68 p. , carte, ill. , graph. , photo
Diplôme : Mémoire de maîtrise de Gestion intégrée et développement durable
Etablissement académique : Université Checik Anta Diop
Note supplémentaire : Document en forme numérique 2007ef0037-crd.pdf
Résumé : La Langue de Barbarie est un milieu fragile et presque toute l’économie s’est organisée en fonction de la configuration particulière du site. La pêche y occupe une place importante mais doit composer avec de nombreuses difficultés, notamment la présence de la barre. L’ouverture du canal de délestage sur la Langue de Barbarie a entraîné de nombreux changements et contraintes nouvelles dans l’occupation et l’utilisation de l’espace. Certes, le canal a été creusé pour atténuer le risque d’inondation, mais il a engendré de nouvelles mutations. Car si pour les pêcheurs en amont de l’aménagement, la brèche est un avantage inespéré, les pêcheurs du Gandiolais se sentent lésés par cet aménagement. Il a ainsi engendré de nouvelles perturbations, en partie imprévues. La brèche a notamment engendré des problèmes écologiques importants (migration des poissons, érosion, salinisation des nappes phréatiques, submersion de zones agricoles par la marée, risques pour l’agriculture en amont de Diama). Des mesures de stabilisation des berges de cette brèche s’avèrent donc nécessaires, si l’on envisage de faire de ce canal un chenal dans le système de navigation multimodal de l’OMVS. Pour cela des études sont en train d’être menées par l’OMVS. Selon Mary Tew Niane, professeur à l’Université Gaston Berger et président de la société mathématique, les chercheurs doivent être associés à ces études car ils disposent de moyens permettant de modéliser l’évolution de la brèche et la stabilisation de ses berges. Les géographes, les naturalistes en bref toutes les autres disciplines scientifiques sont entrain de faire des recherches sur la question. Ces études devront également prendre en compte des critères économiques car l’intérêt de tels projets repose essentiellement sur les attentes des utilisateurs potentiels (les pêcheurs) et sur un objectif économique de la localité de Saint-Louis. Comme on l’a vu plus haut, un chenal aménagé pourra améliorer notablement la navigation et les pêcheurs pourront travailler dans des conditions meilleures. Les accidents dus à la barre vont diminuer, les engins de pêche vont y gagner en terme de durabilité. Tout cela associé au projet d’installations portuaires, favorisera le développement de l’activité de pêche ainsi que toutes les autres activités économiques. La décision prise dans l’urgence, sans étude prenant en compte l’ensemble des contraintes écologiques et économiques est l’exact opposé d’une démarche d’aménagement, qui doit réunir, même dans un contexte de forte incertitude, l’ensemble des avis et des compétences disponibles. L’ouverture de la brèche a causé d’énormes difficultés. On s’est rendu compte que le problème à résoudre au départ a engendré d’autres problèmes car l’intervention a été mal calculée. Ces déboires s’expliquent par une connaissance insuffisante des phénomènes naturels particulièrement complexes sur les côtes. Pour réussir un aménagement de l’espace de la Langue de Barbarie du genre nouveau, une concertation entre les scientifiques, les élus locaux, l’Etat et les populations locales s’impose. Ces dernières doivent être associées dans les programmes d’aménagement car elles sont les principales concernées et ce sont elles qui subissent les conséquences des aménagements qui sont réalisés. Tout ceci entre dans le cadre d’un développement local et d’une gestion intégrée et durable des espaces côtiers
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