Contribution à l’étude d’impact des activités aurifères (Traditionnelles) sur la qualité de l’eau de la Falémé

Résumé : Le Sénégal connait ces dernières années un développement progressif du secteur minier occupant ainsi une place importante sur les produits exportés depuis 2015. Ce secteur est caractérisé par la coexistence de l’exploitation industrielle et de l’exploitation artisanale de l’or ou orpaillage. L’orpaillage se fait sur plus de 1200 sites répartis principalement dans la région de Kédougou. Il occupe plus de 80% des personnes vivant dans cette région. C’est la principale activité de ces populations locales surtout en saison sèche et il contribue fortement aux budgets communaux soit 86,6 milliards en 2018. Toutefois, cette activité implique l’utilisation de produits chimiques toxiques tels que le mercure et le cyanure. Cette étude menée sur les sites de Moussala, Kolia, et Saensoutou dans le département de Saraya consiste à caractériser l’impact de l’orpaillage sur la qualité de l’eau de la Falémé. Pour l’atteinte de cet objectif, des entretiens, des enquêtes et des observations ont été faites en vue de s’assurer de l’utilisation des produits chimiques et du devenir des rejets issus de cette utilisation. En outre, des échantillons d’eaux ont été prélevés pour évaluer leurs teneurs en paramètres physiques et chimiques. Il ressort de cette étude que le mercure et le cyanure sont effectivement utilisés sur les sites d’orpaillage à des doses non réglementées. Le mercure est plus utilisé sur les sites de Kolia et Moussala où il est utilisé par tous les orpailleurs, quant au cyanure il est utilisé sur le site de Saensoutou occupé majoritairement par les burkinabés. (Résumé d’auteur)

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