Titre : Caractérisation de la variabilité temporelle récente des précipitations annuelles au Sénégal (Afrique de l’Ouest.)
Localisation : CRD-OMVS
Numéro accession : 14852
Titre de la série : Physio-Géo – Géographie Physique et Environnement
Numéro de la série : N° vol VIII
Ville d’édition : Marseille, France
Date d’édition : 2014
Editeur : Martin, Claude
Collation : 17p., bibl., fig., tabl., carte
Résumé : En Afrique de l’ouest, les années humides de la décennie 1990 ont réduit l’extension de la zone touchée par la sécheresse. Mais des études ont montré que le déficit pluviométrique a persisté dans les régions sahéliennes jusqu’à la fin de la décennie 1990. Face aux évolutions en 2003, certains spécialistes considèrent que la continuité de la période de sécheresse, ou au contraire l’identification d’une rupture pluviométrique vers des conditions plus humides, ne pourra se vérifier statistiquement qu’après dix années de données supplémentaires. C’est dans cette perspective que se situe le présent travail, qui a pour objectif d’analyser la tendance récente des séries pluviométriques annuelles de vingt deux stations réparties sur le territoire sénégalais, avec des données collectées jusqu’en 2013, afin de juger de la persistance ou non de la sécheresse. Les données couvrent la période 1940-2013 et l’approche adoptée comporte les opérations suivantes : (1) critique et comblement des données lacunaires, (2) calcul des indices de pluie standardisés, (3) détection des ruptures au sein des séries pluviométriques par l’application de trois tests (PETTITT, LEE et HEGHINIAN, HUBERT). L’application de ces différents tests aux indices de pluie standardisés (IPS) calculés à partir de l’ensemble des stations et à partir des stations regroupées en fonction de trois zones climatiques (sud-sahélienne, sud-soudanienne et nord soudanienne) montre deux ruptures (significatives au seuil de 1 % selon le test de STUDENT). La première est comprise entre 1967 et 1969, tandis que la seconde se situe entre 1986 et 1998 selon le test de PETTITT et entre 1992 et 2007 selon les méthodes de LEE et HEGHINIAN et de HUBERT. En analysant chacune des stations, on constate que la seconde rupture se situe en général entre 1998 et 2002. Seule la méthode de segmentation de HUBERT ne détecte pas toujours de seconde rupture, mais l’absence de détection concerne 18 % des stations seulement. On identifie donc une discontinuité vers des conditions humides depuis 1999 (PETTITT) ou 2003 (LEE et HEGHINIAN ; HUBERT), même si les précipitations annuelles restent inférieures à celles d’avant 1970.
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