Résumé:

La Convention sur la Diversité Biologique est reconnue comme un instrument de conservation parmi les plus efficaces. Il s’agit cependant d’un document complexe, et de ce fait difficile à traduire en actions concrètes. A partir d’une série de documents techniques, elle défend et énumère les principes d’une approche écosystémique pour la gestion de l’environnement (Annexe 1). Néanmoins, pour le pratiquant chargé de mettre en oeuvre la convention, l’application de ces principes est loin d’être aisée. Le présent ouvrage décrit l’approche écosystémique utilisée pour la réhabilitation du bas-delta du fleuve Sénégal en Mauritanie. Il analyse les mesures de gestion mises en oeuvre par le Parc National du Diawling depuis sa création. Dans cette partie du Sahel, la crue annuelle du fleuve inondait de vastes superficies et le mélange des eaux douces et des eaux salées était à l’origine d’un épanouissement de la vie végétale et animale. Cette productivité de l’écosystème détermine le bien-être des communautés locales, car leurs activités socioéconomiques dépendent très fortement de la disponibilité des ressources naturelles. Dans les années 1980, la construction de deux grands barrages a perturbé le cycle annuel des crues et profondément modifié l’environnement et l’économie du bas delta. Restaurer les crues a été une tâche complexe et de longue haleine. Il ne s’agissait pas de reproduire à l’identique la crue naturelle existant avant les barrages, mais plutôt de répondre aux besoins en eau des communautés locales. Les responsables du projet ont donc développé un scénario consensuel construit à partir des savoirs locaux autant que des avis reçus d’un large éventail d’experts. Ce scénario, formalisé dans un plan de gestion, a pour objectif de favoriser la productivité des ressources naturelles et la biodiversité en restaurant les fonctions de la crue

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